Créer un site internet

Pascal Les Pensées Résumés divers

4 décembre 2007 

PASCAL 

On a vu que son contemporain, Descartes, se veut le philosophe du « Je Pense »,

Pascal, lui, veut être celui du « Je Suis » et s’il est il pense qu’il est.

Pascal se révèle un être extrêmement brillant dès son plus jeune âge, allant jusqu’à enfreindre les consignes paternelles pour trouver plus vite..

Pascal, sans être Janséniste, défendra Port Royal. Son sérieux mine sa santé, selon les médecins qui lui conseillent un peu de divertissement mondain. Ce genre d’exercice le lasse rapidement, ce genre de libertinage ne comble pas son âme assoiffée d’absolu.

Une nuit d’extase lui ouvre une voie divine. Il se retire à Port Royal où il écrit « Les Provinciales » recueil de 18 lettres écrites par un provincial à un de ses amis parisien. Elles ont un immense succès dû à la perfection du style, de la polémique et à l’ironie mordante. Ces traits en font un chef d’œuvre de la littérature française. Les Jésuites y sont attaqués pour leur doctrine de la grâce et leur morale trop facile.

Malgré les attaques dont il est l’objet et la mise à l’index des Provinciales, il écrit une apologie de la religion chrétienne, qu’il ne pourra terminer, sa santé le lâchant. On retrouvera des tas de liasses contenant les notes qu’il avait accumulées pour composer cette œuvre. Elles donneront, une fois collationnées : « Les Pensées ».

Son esprit mathématique ne le lâchera jamais, il résout le problème de la roulette pendant une insomnie due à une rage de dent.

Quadrature de la roulette par Pascal. Aperçu du Traité de la roulette.

roulette-de-pascal-1.pdf roulette-de-pascal-1.pdf 

Beaucoup plus tard, en 1658, Pascal donne une méthode qui conduit à écrire la quadrature comme ceci:

 
 
 

Le calcul se ramène alors à celui des deux sommes et , qui sont des sommes d’éléments du cercle-roue. La deuxième somme est l’aire de la demi-roue. Pour calculer la première, remarquons que pour deux points M symétriques par rapport à T, milieu de l’arc CA, la somme des deux arcs CM est . À cause du regroupement deux par deux, Y ne décrit plus que le rayon, donc cette somme est . L’aire de la demi-roulette est donc 3 fois celle de la demi-roue. Aucune quadrature de la roulette n’est plus rapide. Bien sûr, il y a eu une mise à profit d’une situation particulière: la symétrie des arcs par rapport à l’arc central CT, mais nous verrons plus bas que les méthodes pascaliennes auraient pu s’en passer.

L’idée de considérer des sommes d’arcs multipliés par des petites portions découpées sur l’axe n’est pas chez Pascal une idée isolée. Le Traité de la roulette est un véritable traité de calcul intégral, qui expose des méthodes très générales. Comme ces méthodes à la fois constituent le dernier stade de la Méthode des indivisibles, et une rupture avec les précédentes MDI, de par leur aspect général justement, nous allons en dire quelques mots.

 
 

Se reprochant de n’avoir pas fait assez pour les pauvres, il meurt à l’âge de 39 ans chez sa sœur et en 1662.

Sa PENSEE

C’est un génie tellement brillant qu’on le dit effrayant. Pour lui la géométrie, comme pour Descartes, est la science la plus parfaite en fait de mathématique, mais elle ne peut résoudre tous les problèmes, contrairement a ce qu’imaginait Descartes. Il n’y a pas de méthode universelle, mais des méthodes adaptables aux divers objets. Il fait une distinction entre l’esprit de géométrie et l’esprit de finesse ;  c’est l’union de ces deux esprits qui mène vers la vérité. « les esprits faux ne sont jamais ni fins ni géomètres ».

 

LIMITE de la RAISON.

 

Comme Descartes il voit en l’homme deux natures opposées : corps et âme, dont la raison a une grande qualité, mais à l’encontre de Descartes, il ne pense pas qu’elle soit un guide absolu vers la vérité. Elle trouve ses limites dans ses faiblesses que sont :

            L’imagination, maîtresse d’erreur

            La coutume, qui fait faire des choix sans raisons valables

            L’amour propre inséparable du refus de la vérité sur soi.

 

 

 

 

SA VISION de l’HOMME

 

Pour Pascal, l’homme est celui qui vit, souffre et se réjouit devant l’insondable amour de Dieu, on se souvient que pour Descartes il n’est que raison.  Pascal sait qu’il ne sait rien de lui, l’homme, sauf qu’il doit mourir sans rien savoir de la mort par laquelle il s doit de passer ; sans savoir non plus où il doit aller, au Néant ou à Dieu.

Mais ne sachant rien il pense tout de même, et c’est ce qui le rend supérieur à la nature, qui elle ne pense pas son ignorance.

L’homme ne doit pas se croire égal aux bêtes, ni aux anges ; mais des bêtes il a le corps matière et des anges l’esprit immatériel.

L’homme s’est voulu maître de lui, en cela il est devenu semblable aux bêtes, mais maintenant, sans Dieu, alors qu’il en était comblé, où peut-il aller ?  Si non dans la misère de l’insatisfaction de son esprit et le souvenir obsédant de temps anciens et bienheureux. Temps que J.C. est venu nous éclairer à nouveau.

 

Sa VISION du MONDE

 

Pascal nous le dit de 3 ordres

                        Matériel ;………………corps

                        Spirituel………………..esprit

                        Surnaturel………………charité

 

Entre chaque ordre il est une distance plus infinie égale au degré qui les concerne, ou si l’on préfère, entre chaque ordre la distance est d’autant plus grande que sa valeur est plus élevée par rapport à ce qui le précède ou lui succède.

Entre le corps et l’esprit, la distance est infinie, mais bien moins qu’entre l’esprit et la charité  car surnaturelle.

Le corps n’est rien à ceux qui recherchent l’esprit mais la sagesse rend invisible ce qui compose l’homme.

La raison de Descartes ne peut atteindre la sagesse car elle est surnaturelle

 

 

11 décembre 2007.

 

Descartes

Discours de la méthode  4 ° partie

 

Discours célèbre de Descartes dans lequel on s’immerge dans le doute, dans lequel on découvre l’inanité du corps puisque seul l’esprit est de quelque intérêt, pour être ce qui pense et de cela fait croire qu’on est.

On y découvre encore que les sensations ne sont guère que des imaginations.

Seul ce que je peux concevoir et penser de façon inébranlable peut être considéré comme vrai (dixit Descartes)

Ce qui l’amène à l’évidence que lui existe bel et bien, puisqu’il pense et que pour penser il faut bien qu’il soit, Substance pensante.

De cela on peut tirer : ce qui ne pense pas n’est pas homme.

L’embryon pense-t-il ? Le comateux pense-t-il ?

Descartes pense pouvoir affaire à une âme sans corps, âme plus aisée à connaître que le corps. ( fin 2° paragraphe.)

Pour penser fort clairement et fort distinctement, peut-on affirmer qu’on pense vrai ? C’est ce que Descartes prétend. Mais si l’on se fonde sur un axiome erroné, qu’en est-il ?

Mais d’où lui venait de penser ?

Il note que de tout ce qui l’entoure, ciel, terre nature ou cosmos, il ne voit pas de perfection supérieure à lui qui lui eut pu permettre de penser.

Il fallait bien qu’il y ait, donc, un être réunissant toutes les perfections pour le lui permettre.

D’où il conclut à l’existence de Dieu, d’un Dieu tout esprit et non contingent.

 

Résumé de Baby

Cogito ergo sum

 

Je pense donc je suis. (Le Discours de la Méthode, premier écrit philosophique de Descartes publié en 1637)

Tout ce que m’apportent mes sens ne correspond pas forcément à la réalité. Il est donc normal de penser que tout ce que je vois ne soit pas forcément réel. 

Toutes les informations qui parviennent à mon cerveau, lors d’échange avec d’autres hommes, peuvent aussi être fausses.

Tout ce qui parvient  à mon esprit  risque d’être faux. Par contre  mon esprit existe réellement quand il recherche la Vérité. Donc seul mon esprit existe vraiment.

Je pense, donc je suis. Et seul mon esprit existe vraiment, mon corps, non. 

-Question. Il existe aujourd’hui des hommes qui naissent sans cerveau (les anencéphales) et maintenant ils peuvent vivre des années. Ils ne peuvent pas penser, donc ils n’existent pas ?? 

Mon esprit (mon âme) est entièrement distinct du corps et il est le seul « vrai ». Mon corps est au contraire difficile à connaître  .  Mon corps ne fait donc pas partie du véritable moi.

 -Question. Cette désincarnation du moi est irréelle. L’homme est à la fois chair et esprit.  

Tout ce que la science me permet d’observer (le ciel, la lumière, la chaleur etc) peut être vrai ou faux. Avec le progrès de la connaissance, ce qui était vrai hier devient faux demain. 

-Discussion sur le changement de paradigme.  Le monde évolue, l’homme est arrivé après la matière.

Longue discussion sur l’évolution du monde depuis le  big-bang

Les rapports entre l’énergie et Dieu : Dieu n’est pas l’énergie, mais le big-bang est l’apparition brutale d’une quantité fabuleuse d’énergie en un point précis  du vide. À partir de là, l’espace et le temps commencent et le monde se dilate encore aujourd’hui. C’est le nouveau paradigme qui me semble exact.

Les rapports entre matière et énergie. Il existe dans le monde des « substances », c’est-à-dire des créatures  qui existent  en soi, indépendamment des autres créatures.

Pour les uns matière et énergie sont identiques et il y aurait  seulement « opposition » entre matière et esprit. 

Pour les autres (dont je suis) l’énergie est apparue en premier il y a des milliards d’années. . La matière, puis la vie ont suivi a suivi. L’homme, est apparu, il y a 200.000 ans seulement en Afrique. Il semble avoir été doté d’un larynx lui permettant de parler, donc d’échanger et de confronter le contenu de sa pensée, il y a 40 000 ans seulement  et au Moyen-Orient. C’est encore au moyen Orient que l’occident a découvert l’écriture  alphabétique, il y a 3000 ans. Avec l’écriture, la pensée trouve un support matériel. Avec notre mort, le corps redevient uniquement matière, tandis que notre pensée communiquée aux autres demeure.   

Notre esprit existe du fait qu’il est en quête de la Vérité.  Cette quête lui montre que chacun de nous ne possède qu’une infime partie de la vérité, mais qu’il peut, en mettant en commun sa part de vérité avec celle d’un autre, augmenter un peu plus sa Vérité.

Ainsi le flou disparaît  et tout devient plus précis.

Il est donc logique de penser qu’il existe une Vérité « infinie », bien au-dessus de nous. La science nous permet de nous rapprocher d’elle, sans l’atteindre.  Cette vérité infinie écrase  totalement la toute petite vérité  que la science augmente chaque jour de plus en plus vite.

Dieu est Vérité. Et c’est peut-être lui qui permet aux hommes de « découvrir » la Vérité

-Discussion  sur la quête de la Vérité. Elle s’accélère furieusement depuis Descartes

 

15.1.2008

PASCAL

 

L’IMAGINATION. 

Les plus sages s’y trompent tant elle est fourbe, son défaut d’infaillibilité interdit de s’y fier. Et la raison a beau prévenir elle persuade les plus avertis.

Elle fait douter le plus sur et croire le plus  sceptique, tant elle fascine et rend heureux. S’imaginer le plus beau, pensez donc…. ;

Tout comme la fortune n’assagit pas les malhabiles mais au moins les rend heureux, un temps au moins.

Les plus grands sans elle ne sont que peu de chose aux yeux du commun.

Elle peut aussi causer quelques pertes, imaginant le mal où il n’est pas, ou accentuer un danger inexistant.

Elle a su établir le décorum en toute chose grave, justice, Etat, Eglise etc, pour frapper les imaginations.

 

 

PASCAL

Polycopie P4 26/2/2008

 

Pourquoi la géométrie ne peut pas définir certaines choses, que sont mouvement, nombres tempe et espace

 

Parce que d’une part la nature nous montre ce qui est évident sans preuve et que le bon sens nous dispense de vouloir démontrer sans pour autant en nier l’ordre, qui s’il ne définit ni ne prouve pas tout laisse percer qu’elles sont.

A tout vouloir définir on en arrive à tout opacifier par la complexité infinie d’une démonstration sans fin.

Et comment définir certains concepts ou certains mots naturellement connus de tous sans sombrer dans l’errance ; l’exemple de la définition de l’Homme par Platon est révélateur. L’être est par essence indéfinissable.

L’intelligence humaine, pléonasme, est ainsi faite que chacun perçoit la même essence pour la même chose. L’Homme est pareillement perçu par chacun. Au moins il devrait l’être….

Le temps aussi est indéfinissable, sauf à dire qu’il est l’exception de l’éternité qui est la règle. Chacun entendant ce mot pense à ce qu’il représente sans avoir à en donner une définition, qu’importe qu’il ne soit perceptible que par rapport à un point fixe, tout comme l’est le mouvement. Mouvement et temps sont étroitement liés et aussi indéfinissables l’un que l’autre et tous deux relatifs au même point fixe dans l’espace lui même indéfinissable.

Ce manque de définition n’est-il pas la preuve de leur grande perfection qui les rend si évidents ?

Les principes évidents, temps, espace, mouvement et nombre, ne sont pas plus définissables car ils sont sans fin ; un nombre est toujours augmentable comme il est toujours sécable par moitié sans parvenir à néant, puisque deux moitiés égalent 1 il ne se peut que ces deux moitiés 0 ou néant car on n’a jamais vu que 0 plus 0 fasse 1. Cette démonstration s’applique également  au temps, à l’espace et au mouvement, pour peu qu’il ait un de ces concepts il n’y a pas rien et s’il y a quelque chose ce quelque chose est multipliable ou divisible.

La notion d’infini nous dépasse tant que l’on a bien du mal à la concevoir et à penser l’amenuisement de toute chose sans penser à son épuisement ni sa multiplication sans subir le vertige des cimes.

Voyons donc si le contraire de ce qui paraît inconcevable peut l’être moins, auquel cas notre première impression semble la bonne, mais inversement son contraire ne l’étant pas la première impression sera fausse.

 

 

 

Les Pensées  230  P 161  26/02/2008

Disproportion de l’Homme dans l’Univers.

Si l’Homme voit ce qu’il regarde il peut à la limite se situer, mais s’il le fait avec son imagination et son intelligence il perçoit peut être la poussière qu’il est réellement au regard de l’Univers incommensurable, ou son immensité au regard de l’infiniment petit ou du néant.

Il ne peut qu’être admiratif de ce qui EST et ne peut que considérer qu’il EST tout simplement ; incapable qu’il est de comprendre les infinis et de saisir leurs causes. Si nous connaissions la cause de chaque chose nous connaîtrions les infinis et Dieu par conséquence en  qui les infinis se rejoignent.

 

 

Résumé

Mouvement et temps sont étroitement liés et aussi indéfinissables l’un que l’autre et tous deux relatifs au même point fixe dans l’espace lui même indéfinissable.

Si l’Homme voit ce qu’il regarde il peut à la limite se situer, mais s’il le fait avec son imagination et son intelligence il perçoit peut être la poussière qu’il est réellement au regard de l’Univers incommensurable, ou son immensité au regard de l’infiniment petit ou du néant.

Il ne peut qu’être admiratif de ce qui EST et ne peut que considérer qu’il EST, tout simplement ; incapable qu’il est de comprendre les infinis et de saisir leurs causes.

 

 

Mardi matin  4 03 2008

 

 

PASCAL

 

 

 

P 166 

Disproportion de l’Homme

Sans être tout, nous sommes tout de même quelque chose. Notre être nous cache l’infini, qui étant trop pour notre limite, nous cache le tout. Le trop est l’ennemi parfait du juste assez. L’enfant ne sait pas assez et le savant sait trop pour n’être point préoccupé ; et chacun vogue sur l’espace infini entre l’a et l’o,  sans jamais atteindre l'un ni l'autre.

Voilà notre état. Pas rien mais pas grand-chose devant l’infini de tout. Quand nous serions double de ce que nous sommes que serions nous encore ?

Quoique rien, l’Homme a rapport à tout pour être, et pour connaître l’un il faut connaître l’autre, celui par qui il peut être ; et ainsi remonter de cause en cause. Sa difficulté à connaître les choses vient de ce qu’elles sont simples et lui composé de deux natures contraires. S’il n’était que matière rien ne lui serait accessible, et simplement spirituel la matière ne lui serait rien. Sa double nature le rapproche des 2 états sans qu’il en comprenne aucun, et cela le définit.

Sa faiblesse, Pascal la définit par une phrase : l’Homme roseau pensant ayant la particularité de savoir qu’il est  et ceci est dû à son pouvoir de penser.

 

P 109

Contrariétés.

Que l’Homme s’estime à son prix

Nous avons vu sa bassesse devant l’infini il faut aussi voir sa grandeur devant la nature qui, elle, ne pense pas ; il a en lui la capacité de connaître la Vérité, et quoique n’y pouvant parvenir il se doit de s’y essayer. Mais les vérités matérielles sont souvent plus tentantes.

Il lui faut savoir ses bassesses et ses grandeurs et qu’elles sont conjointement.

Il est grand de savoir qu’il est petit

 

 

 

 

P  457

Discours de la
Machine.

L’unité devant l’infini n’est rien et quand elle s’y ajouterait il ne s’augmenterait pas.

Sachant  qu’un infini existe, peut on le définir ?  Nous pourrons dire la même chose de Dieu ; il faut bien qu’il soit, sans pouvoir affirmer son existence, seule la foi peut nous le permettre, mais qu’est-il ?

Pour chacun si l’existence de l’infini est un fait, celle de Dieu est un pari.

Gager qu’Il est n’ôte rien, même s’Il n’est pas

Gager qu’Il n’est pas, fera tout perdre s’Il est

Gageons hardiment qu’Il est 

La vie n’est que pari

 

 

11 mars 2008

PASCAL   P 465

Fin du discours de la machine

 

Où il s’agit du choix à faire, de gager de l’existence de Dieu et du risque encouru par ce pari.

Gager que Dieu existe vous fera honnête, humble, ami sincère etc. et vous évitera les délices empoisonnés et sans cesse insuffisants.

Si bien que allant ce chemin de vertu on s’imprègne des bienfaits que laisse espérer cette créance. On s’accoutume également au Bien.

Dieu infini, sans partie, présent en tout lieu et tout entier, il est source permanente d’ ÊTRE ; qu’un seul instant il cesse d’être et plus rien ne sera.

Pascal pense que tout doit tendre au général et que penser être ou vouloir être aimable est injuste ; nous naissons injuste dit-il. Vouloir penser à soi est le début du désordre.

A mon sens son analyse est une ouverture au communisme et également en contradiction avec Fides et Ratio qui prône l’action de la Raison dans la Foi alors que d’après lui seul le cœur, ou intelligence intuitive, ne peut ouvrir à la Foi et nullement la Raison.

 

Lettre pour porter à rechercher Dieu

Ou lettre à des Libertins ses contemporains

Qui combattaient ce qu’ils ignoraient quand il s’attaquaient à l’Eglise qui cependant ne disait pas autre chose que ce qu’ils proclament. Ils disent Dieu méconnaissable et l’Eglise le dit connaissable uniquement à ceux qui cherchent. Or eux ne cherchent pas, quoiqu’ils en disent.

S’agissant de nous et de notre devenir cette négligence est insupportable, toutes nos actions doivent pouvoir  se régler sur un but défini et si nous ne le connaissons pas comment alors pourrons nous nous diriger ?

D’où la conclusion qu’il faut chercher sans cesse le chemin de notre fin et ne pas gémir, les bras croisés, sur une fin incertaine, pire encore rester parfaitement indifférents à son devenir.

Pascal dit qu’un Homme sensé se doit de penser que ce séjour terrestre doit être bien inutile s’il ne peut se poursuivre par un autre immatériel et sans fin, et que sans cela il doit se poser la question de sa raison de vivre sur terre, privé de tout, prisonnier de l’univers infini et de cette mort inévitable dont on ne connaît rien. 

 

 

Mardi matin

18 mars 2008

 

PASCAL  p 472

681  Lettre pour porter à rechercher  Dieu   (Suite)

 

Nous nous en sommes arrêtés sur le constat que nous ne connaissons rien de la mort ni du futur, mais que notre mort est certaine. Alors pourquoi est elle ?

Ce fut l’objet du départ d’une longue discussion, fort intéressante au demeurant, d’où il ressort que le futur éternel de l’Homme nous est matériellement improbable, quoique, toutefois, on puisse avancer qu’il ne se peut pas qu’il n'y en ait pas un,  de la même façon qu’on ne peut prouver l’existence de Dieu, même si on peut raisonnablement avancer qu’il ne peut pas ne pas être, sauf à trouver une explication acceptable et sans faille de l’existence en soi.

Cette démonstration est faite pas la négative tout comme en mathématiques on peut raisonner par l’absurde et arriver à un résultat positif. Seule la Foi pourra affirmer  que puisqu’il ne peut pas ne pas être                          IL EST

Ce qui suit reprend le même thème sur un ton pessimiste prônant, devant ce doute de son origine et de son devenir, de se laisser mollement aller à la mort.

Pascal cependant se demande qui accepterait un ami ayant un tel raisonnement, et qui pourrait s’appuyer sur lui dans la peine.

Il ajoute que la religion est le havre que chacun doit souhaiter et que l’opposition des pessimistes ne peut que renforcer.

Pascal trouve monstrueux qu’on puisse se morfondre pour nos misères grandes ou petites, de cette existence temporaire et terrestre, et ne pas se soucier de celles qu’on pourrait subir dans ce futur éternel envisageable. Nous rejoignons là notre discussion concernant notre incertitude de ce futur éternel : Où et COMMENT ?

La note de Pascal (en bas de page) concernant les insensés dubitatifs et ceux qui pensent n’avoir de compte à rendre à personne fut-ce Dieu, qu’ils nient, mais à eux même seulement,  cette note donc précise qu’il est inconcevable qu’un Homme puisse se croire athée, qu’il le dise pour provoquer ou faire parler de lui peut-être, mais serait il assez fou pour croire qu’il le soit. Sont-ce là gens en qui on puisse se confier ? dit-il.

S’ils voulaient un instant ne pas feindre, ils conviendraient qu’il leur manque cette espérance d’un futur éternel de lumière et ils se rendraient compte combien il est lâche de faire le brave contre Dieu si apparemment absent et conviendraient également du malheur de l’Homme sans Dieu, car si Dieu n’est pas le pire est permis.

A tous ces superbes, Pascal dit qu’il n’y a que deux sortes de gens raisonnables : ceux qui servent Dieu parce que ils le connaissent et ceux qui le cherchent parce que ils ne le connaissent pas. Quant aux autres ils ne sont pas dignes d’intérêt, mais les gens de foi se devront d’en avoir pitié et de faire pour eux ce qu’ils voudraient qu’on fit à leur endroit. Que les fidèles leur donnent accès à la recherche de la lumière si pénible que cela leur puisse paraître.

L’Amour qui va jusqu’au bout de lui-même peut être une preuve du Divin.

 

682

Où il est question de l’injustice des Hommes indifférents à la recherche de la Vérité du futur quelqu’il soit. Il fera suite à quelques instants terrestres alors que l’état de mort est éternel ; qu’a-t-on à perdre à se bien conduire en vue d’une éternité vivante même hypothétique, il faudra choisir la route, et on revient au Pari permanent qu’est la Vie.

Ce serait tellement plus simple d’avoir des preuves du futur, mais y croirait-on pour autant ? c’est si loin le futur….

683

Où il est relaté le combat des Stoïciens qui, fiers de leur excellence, considèrent bassesse, lâcheté et ingratitude les bas sentiments que les Hommes ont naturellement.

                                Et    des Epicuriens et Hédonistes considérant cette bassesse toute naturelle traitent par le mépris ces sentiments de grandeur.

Epictète, pour les Stoïciens dit : « haussez la tête » pendant que les épicuriens disent «  baissez la tête, voyez vos compagnons les bêtes.

Entre les deux que sera l’Homme ?  L’égal de Dieu ? L’égal des bêtes ?

L’Homme cet égaré, tombé de sa place et qui cherche le chemin du retour. Tout corrompu que l’Homme soit, un autre Homme lui dit « Je suis le Chemin, la Vie la Vérité » A lui d’emprunter ce chemin que depuis si longtemps il cherche.

Il est également écrit « Pourquoi me cherche-tu puis que tu m’as déjà trouvé ? »  

 

 

Mardi matin   25 mars 2008.

 

 

PASCAL

P 480  n° 684

L’inéluctable mort devrait être un souci premier, elle est en fait ce qu’on néglige le plus, nous, les vivants immortels du temps présent, malgré notre corruptibilité présente et future.

685

Jésus Christ nous dit que le principal ennemi de l’Homme est lui-même, du fait de l’attention matérielle qu’il se porte au lieu qu’elle soit spirituelle ; que les passions terrestres surpassent celles de l’au-delà.

686

L’Homme condamné à mort ; enchaîné à elle, voit ses concitoyens succomber à cette mort et lui, vit dans la douleur et la crainte, attendant son tour.

L’esprit de ce paragraphe semble contredire un peu ce qui est relaté au précédent (N° 684) où il est question de son irréflexion devant sa fin.

 

P 121  N° 165

Divertissement:  de divertir :  dis = de   -  vertere = tourner  …détourner

Si notre condition était heureuse, il ne faudrait pas nous divertir d’y penser  (Pascal)

166

L’homme veut n’être qu’heureux et ne pouvant l’être parfaitement, se diverti de mille bonheurs et ne pense pas à celui auquel il est destiné à l’échéance de son immortalité à la quelle il a peine à croire.

167

 

L’Homme n’est pas être nécessaire mais il se rend compte qu’il doit y avoir un ÊTRE NECESSAIRE et ETERNEL pour que lui soit.

168

 

Pascal nous dit que si nous étions heureux, notre chambre suffirait à notre bonheur ; là nous pourrions être seul avec soi et en être comblé.

Mais il nous faut nous divertir de nous même et chercher compagnie plus plaisante.

Notre condition mortelle est la cause de notre mal- heur.

Quand on aurait tout, il manquerait encore quelque chose, ou tout du moins les pensées amèneraient à se demander ce qui pourrait arriver de fâcheux et cela rendrait malheureux

En Suède, dans les années 1960, les conditions sociales étaient très avantageuses pour les salariés ; rien ne leur manquait, l’avenir était assuré, et cependant c’était le pays où l’on dénombrait le plus de suicides. Il s’y disait que les bons suédois se trouvaient en pays latins où la vie demandait un effort. L’effort empêche de penser à soi et à ses misères.

La quête permanente du repos qu’on veut  bonheur, vient de notre grandeur originelle, d’avant notre chute et dont inconsciemment nous avons quelques réminiscences. Tous le paradoxe de l’Homme est que le repos atteint il s’ennuie et donc se remet en action pour acquérir un nouveau repos.

Mais  qu’a de particulier son action ? Un divertissement dont il fait état auprès de ses concitoyens.

L’action sans but n’a rien d’attrayant, mais le but atteint sans l’action ne l’est pas plus.

C’est la conjugaison des deux qui divertit.

L’ennui n’est pas totalement détestable mais il demande à être comblé.

 

 

 

PASCAL

 

Polycop  du 1er avril 2008.

 

Passion  de passus part pas de passior    souffrir

 

En cette journée du 1er avril, après un essai, fort réussi, de Solange, sur la grandeur de l’Homme, duquel nous fûmes dupes un moment, nous avons envisagé :

      L’Injustice et la corruption de l’Homme

Vu par Pascal depuis Port Royal.

Le premier devoir de l’Homme est de penser puisqu’il est pensé et créé pour cela ; mais quoi penser ? 

LUI-MEME !  (autant qu’il doive s’aimer pour aimer les autres) Puis son Créateur ou sa cause

Et enfin sa fin inéluctable.

Pense-t-il tout cela ?  lui peut-être, mais ensuite à tout ce qui a trait à lui, honneurs, richesses, plaisirs…Et c’est là qu’est son injustice, il ne pense que lui ou qu’à lui.

Sa faculté de penser est ce qu’il a de plus grand et ce qui le fait être supérieur dans le genre animal.

Penser ne devrait être que du Parfait pour que cette pensée soit parfaite. N’est on pas ce qu’on pense, et c’est s’avilir que de penser l’imparfait.

Il ne devrait donc ne penser que Dieu.

C’est bien le paradoxe de l’Homme, qui, possédant une telle faculté de penser le Bien peut penser le Mal.

Connaissant que Dieu est l’Homme ne devrait que le penser.

Ignorant qu’Il puisse être sa pensée devrait le faire rechercher, mais ses passions font diverger le but de sa fin malgré sa raison.

Pascal se rapproche de Descartes quand il affirme que c’est la pense qui fait l’Homme  même s’il est vrai que la grandeur de l’Homme est de se connaître, grand ou petit, admirable ou misérable et même les deux à la fois.

Cette pensée qui peut rendre malheureux car elle peut se penser dépossédée de ce qu’il est naturel d’avoir matériellement (mains ou pieds) ou immatériellement (estimes des autres)

Cette pensée donne une supériorité majeure à l’Homme sur la nature entière, car elle le fait savoir qu’il est, et quand la nature le fait mourir, elle ne le sait pas mais lui sait qu’il meure. Cette pensée lui fait donc connaître sa grandeur, savoir, et sa fragilité devant ce qui l’entoure et il est bon qu’il sache les deux pour s’estimer à son prix et comprendre qu’il a la capacité de connaître la Vérité, qu’il lui faut la chercher en bannissant ses vaines passions.

 

Vanité de l’Homme.

 

Elle est si naturelle à l’Homme qu’il agit en espérant laisser une marque pour l’avenir ; soit un grand fait d’armes, soit un traité littéraire, soit une grande bassesse (les grands voleurs s’enorgueillissent de leurs forfaits)  les grands saints me direz vous on en parle longtemps, ont-ils été saints pour cela ???? Mais nous ne sommes plus dans le matériel.

Tout est vanité, s’instruire ou voyager, le fait on pour en être muet ? ou pour pouvoir en parler ?

Quant à vivre, nous projetons plus vivre que nous ne vivons, tout est axé sur le futur, le passé peut occuper un temps, mais c’est pour mieux préparer le futur, vivre le présent est divertit par la pensée de l’avenir.

Et si l’on veut bien voir que notre but ultime est dans l’avenir, pourquoi penser au présent ?

Cependant c’est le présent qui décide de l’avenir.

Vivons donc l’instant présent comme si la minute qui suit ne devait jamais exister.

 

 

29 avril 2008.

 

PASCAL

N° 164 suite

Contrariétés

Double nature de l’Homme

Ecoutez Dieu concluait Pascal au précédent chapitre.

Si l’Homme l’avait écouté il ne se serait pas laisser corrompre et n’aurait pas connu que la félicité puisse exister, ni que sa grandeur était réelle ayant à profusion l’un et l’autre.

Le fait de sa chute lui donne la connaissance de cela mais également celle du malheur de sa petitesse et celle d’un but admirable à atteindre.

Pourquoi cette chute doit-elle se répercuter sur toute la descendance ?

Sans cette chute nous serions inconcevables, incompréhensible matière nantie d’un esprit et de raison, que nous nous connaissons être.

Sans cette chute, une descendance aurait-elle vu le jour ?

Avant la chute l’H était au dessus de tout, presque semblable à Dieu.

Après sa chute il devient presque l’égal des bêtes qu’il devait soumettre.

La Révélation nous remet à notre juste place : animal promis à la contemplation, par la grâce de Dieu qui nous a voulu à son image.

222  Les preuves de Dieu

Elles sont si éloignées et compliquées qu’entrevues elles font douter de s’être trompé quelque démonstration on en ait vu.  (Lazare et le mauvais riche)

La plus grande preuve de Dieu est son fils J.C ; malgré cela combien il est difficile de ne pas faiblir.

On ne peut connaître Dieu et ignorer sa misère, sinon par orgueil ; pas plus qu’on ne peut connaître sa misère et ignorer Dieu sans sombrer dans le désespoir. J.C. est là dans ses paroles, rapportées par certains hommes de son temps, pour nous guider dans notre quête de l’impossible Bonheur.

Au 141 Pascal nous dit que le doute n’a jamais pu chasser toute clarté ni que nos lumières naturelles ne peuvent chasser toute ténèbres.

180    Le Souverain Bien

Tout Homme recherche d’être heureux ;  Pour cela doit-il en finir avec ses misères d’ici bas ? D’autres actions en seront un chemin plus indiqué même si imparfait qu’il puisse être et quel que soit celui qui l’emprunte. Malgré la volonté de chacun des postulant nul n’a pu y parvenir sans le concours de la Foi en un Au-delà meilleur. Sans elle l’Homme chemine de malheurs en déceptions jusqu’à la mort libératrice des affres matériels sans avoir jamais atteint ce bonheur tant désiré et signe d’une origine heureuse.

Le bonheur recherché ne peut qu’être infini et donc ne se peut trouver qu’en Dieu, lui-même, infini et souverain bien de sa créature.

Seul l’infini peut se partager sans se diminuer.

182

Où Pascal nous demande de chercher s’il y a une religion autre que la Chrétienne qui nous puisse rendre optimiste quant à notre souverain Bien.

Cette religion devra nous indiquer qu’un Dieu existe, qu’il nous faut l’aimer, que notre félicité est d’être en Lui et notre morosité d’en être séparé. Il questionne sur les différentes approches :

Les philosophes pourront-ils nous convaincre que nos seuls biens sont suffisants ? avoir fait l’Homme l’égal de Dieu l’a-t-il fait Dieu lui-même ?

Ceux qui l’ont égalé aux bêtes, lui ont-ils donné la félicité sans faille.

Les Mahométans en promettant les biens terrestres éternellement ont-ils trouvé un remède à la quête de l’Homme ?

Seule la Sagesse de Dieu peut aider l’Homme à se connaître faible et dépendant, lui qui le connaissait étant dans son intimité.

 

Prosopopée.

Les philosophes ont voulu faire croire à l’Homme, qu’il possédait la Vérité et qu’il était ce Dieu qu’ils avaient aboli. Ils ne sont pas parvenus à donner le bonheur parfait.

La sagesse de Dieu les contredit, ils ne savent pas ce qui perfectionne l’Homme.

Refuser d’entendre cette sagesse est faire usage de liberté en flattant orgueil et concupiscence. Seule cette sagesse peut éclairer le chemin vers la Vérité.

 

Incompréhensible.

Comment l’Homme peut-il, ne se connaissant pas lui-même, penser que Dieu ne peut le connaître ? Comment peut-il penser l’incapacité de Dieu ? Comment peut-il penser que Dieu ne puisse l’aimer ? Lui pauvre misère.

N’est-ce pas parce qu’il l’ignore ? Ou ne veut pas connaître que seul Dieu peut lui dire qui il est ?

Voilà chose difficile à admettre, car Dieu ne veut pas imposer cette façon de voir. Mais fort de sa raison l’Homme peut faire une partie du chemin.

Dieu pourrait imposer ses preuves mais son infinie sagesse respecte le don de liberté fait à l’Homme, en ne lui imposant rien mais en lui proposant le bonheur.

 

 

6 mai 2008.

PASCAL

P 434  N°659

 

Le pouvoir de ne pas penser à ce qui paraît pour ne pas penser à ce qui dérange ou arrange est le fait d’un monde ordinaire.

Mais il y a ceux qui ne peuvent s’empêcher de penser à la nouveauté et de l’analyser. Ceux-là défont ce qui est s’ils trouvent meilleure voie. La Révélation leur a été une voie à emprunter.

Puis il y a les velléitaires qui trouvent toujours des conditions manquantes pour ne pas faire ce qu’ils sentent devoir, mais ces conditions seraient sans doute acquises s’ils commençaient.

Quant à la Foi, elle est inexistante sans recherche ou quête.

La religion chrétienne, quelqu’en soit le côté par lequel on l’approche ou l’étudie, qu’on y ait ses habitudes ou non, a cela de particulier qu’elle comble le chercheur. Le N° 717 en est un excellent éclairage.

 

P 482

N° 688

Préface de la 2ème partie

Antiquité des Juifs.

Où Pascal compare tous les ouvrages de l’Antiquité, Pléiade, Iliade, Sibylles, Trismégistes et autres, qui, écrits tard après leur éventuelle action se sont avérés faux et fabriqué par un particulier.

Il les compare avec le Livre, la Bible, qui a fait la peuple Juif, ou qui relate le peuple Juif au fur et à mesure que celui-ci avançait.

N° 689

Sans sentiments nul ne peut éprouver de misère.

N° 690

L’Être éternel, EST toujours, quand il fut un instant,

Il est prêt à se faire découvrir, caché et visible dans le même instant. L’obscurité n’est aveuglante qu’à celui qui ne veut pas regarder la lumière.

L’Univers apprend à l’Homme ses qualités de grandeur et de misère.

L’Homme si indigne qu’il soit est capable de Dieu par sa première nature.

Cette pénombre est utile à l’Homme pour qu’il se découvre et misérable et capable de Dieu.

Les Juifs combattaient les païens et ne les voulaient convertir. Cette situation pouvait paraître équivoque et annonce une absence de Dieu, tant les Juifs se l’accaparaient. Mais s’il est visible quelques fois il l’est donc même si l’Homme en est indigne.

Les Païens blasphèment ce qu’ils ignorent, ce qu’ils ne veulent pas saisir ou chercher. Dieu ne se montrant pas il ne peut pas être, ils pensent que la religion chrétienne ne consiste qu’à vénérer un Dieu énigmatique, grand, puissant et éternel. Et non qu’elle est un sens de vie présente et à venir. Même l’Incarnation ne leur est d’aucun secours, ils la considèrent plus un scandale qu’une réalité de fusion et de réconciliation de l’Homme avec Dieu.

Dieu, dans sa miséricorde, nous fait découvrir par son Fils, que si nous sommes misérables, nous sommes capables de Lui. Il nous faut connaître et notre misère et notre grandeur tout à la fois.

Ne reconnaître que Dieu ne peut mener qu’à un orgueil intellectuel mais ne connaître que sa misère ne conduit qu’au désespoir.

J.C. nous est la clef de toute chose.

Il est l’indication que Dieu n’est pas uniquement auteur de vérités existentielles, ou uniquement providentiel devant les aléas de la vie ; mais il est Amour et Consolation à qui veut bien le découvrir.

Sans l’Incarnation le monde ne saurait subsister ou serait un enfer où le Mal triompherait.

 

 

Mardi matin   13 mai 2008.

 

PASCAL

 

Polycop : Recherche de Dieu par l’écriture.

Le Raisonnement seul n’y suffit pas, même s’il est nécessaire.

L’Homme seul et sans but peut-il survivre heureusement ? S’il a des voisins, pourront-ils l’aider à savoir ? Certains se divertissent de ce qu’ils trouvent plaisant, sans se questionner de ce que peut être leur à venir. Le présent est-il suffisant au bonheur de l’Homme, et vaut-il qu’il s’active à tant d’opérations tumultuaires ? sans aide de ses voisins ne vaut-il pas qu’il agisse comme s’il était seul  et dans ce cas ne devrait-il pas chercher avant tout la Vérité, tant il y a d’apparence qu’il y ait quelque chose à trouver ?

Ce quelque chose, qu’on appelle Dieu, se fait si discret qu’on peut douter qu’il soit et cependant laisse augurer qu’il est. L’Homme peut regretter qu’il ne marque pas plus sa trace dans la Création, cela simplifierait son acte de Foi. Il faudrait que tout soit dit tant l’Homme tend à connaître le Vrai. Mais si tout était dit où serait sa liberté ?

Les religions sont un guide de cette recherche, mais aucune n’ont de marque d’une Vérité certaine.

Vers quelle religion se tourner alors ?

Une, cependant, se démarque par sa croyance à la disgrâce de l’Homme mais aussi à sa distinction par Dieu pour qu’elle soit l’annonciatrice d’un Libérateur de Tous. Si étonnante qu’elle paraisse elle est sans doute digne d’étude. Cette religion forme un peuple, le peuple de Dieu, les Hébreux, dont tous les membres sont frères et issus d’un même Homme ADAM. Au lieu que les autres peuples sont assemblages d’individus.

La tradition orale le dit le plus ancien dans la connaissance humaine. Il est remarquable que depuis si longtemps qu’il soit, il est encore malgré toutes les vicissitudes qu’il a eu à subir, contrairement à bien d’autres qui sont passés, Grecs, Lacédémoniens, Romains etc.….

La loi de ce peuple n’a pas varié depuis l’origine ; elle est tout à la fois règle de vie intérieure et règle de vie communautaire et origine de toutes les lois étrangères à ce peuple, tant sa perfection et sa sagesse sont grandes.

Le difficultés que dicte cette loi en font sa grandeur du fait qu’elle a résister à l’usure du temps. Alors que tant d’autres plus faciles se sont érodées.

La sévérité de cette Loi ou Livre rend son peuple admirable de l’avoir conservée scrupuleusement. Ceci  doit ôter un doute quant à sa Vérité. Ce Livre établi par des contemporains a fait le peuple Juif contrairement à d’autre livres établis par des particuliers qui n’ont fait que conter des hypothèses anciennes.

 

 

 

 

 

Premier discours

 

Quelle est la juste condition de l’Homme ?

Un hasard juste ou injuste peut-il résoudre ce questionnement ?  Être pris pour un Roi est un hasard heureux, mais être pris pour un esclave est toujours un hasard, mais attristant. Ni l’un ni l’autre ne sont la condition de l’Homme.

L’Homme ne se doit pas sa condition. Il est le fruit d’un concours de circonstances et s’il peut être auteur de sa fondation il n’est en rien responsable de son héritage.

La condition naturelle de l’Homme lui donne-t-il droit à quelque chose ? la loi seule peut lui donner quelques droits heureux ou malheureux.

Le juge est-il naturellement au dessus du vilain ?  Seule sa condition acquise ou héritée l’a placé où il est.

L’Homme doit se souvenir de son état naturel semblable à chacun et user de son élévation pour le Bien de tous.

Là naît une longue discussion, perturbatrice pour certains, intéressante ou étonnante pour d’autres. Elle s’établit sur la fonction chromosomique chez l’Homme. Le chromosome ferait l’individu et non la condition ni l’espèce.

Grande question : comment d’un cerveau parfaitement matériel peut-il sortir une notion immatérielle, la Pensée ? il en est le véhicule et non l’auteur. L’Homme est bien relié à l’au-delà immatériel ou au Divin.

 

 

 

Mardi matin   20 mai 2008.

 

PASCAL

 

Polycop

 

Second discours

A chacun il est dû quelque chose selon sa nature ; Il serait injuste d’en attendre plus. Encore faut-il connaître sa nature.

Les grandeurs honorables peuvent être de deux sortes

Les naturelles et les inventées par les Hommes. Celles-ci ne sont juste que par l’établissement dû aux Hommes et il serait injuste d’en troubler l’ordre.

Les naturelles sont indépendantes des Hommes et sont les qualités de l’individu. Certains seront naturellement grands, ou bons, ou doué pour les sciences ou l’effort physique sans qu’aucune décision ne puisse aller contre.

Les grandeurs sont chacune à un titre particulier, honorable ; de l’extérieur pour celles établies et réclamant le respect d’un certain code.

Les grandeurs naturelles sont les respects naturels dus à la qualité de la personne et non à son rang si respectable soit-il.

On peut parfaitement mépriser quelqu’un, eu égard à son esprit bas tout en respectant  la charge qui lui incombe

Ces quelques réflexions pour dire que seules les valeurs sont respectables qu’elles soient naturelles ou d’établissement et non le fait de les avoir. On doit respecter la fonction et nos celui qui en est en charge s’il est vil.

 

Troisième discours.

Condition de chacun

Qu’est-ce qu’être grand ?  Avoir et faire envie ?  ne rien avoir permet-il d’être grand également ?

N’est-ce pas plutôt d’user du peu dont on est doué pour se rendre agréable et non d’user d’une force usurpée ?

 

 

 

 

Le Grand Inquisiteur  (Les Frères Karamazoff)

Discussion entre les deux frères  Yvan le rationaliste athée et Aliocha le charitable.

Au beau milieu des bûchers de l’Inquisition le Christ revient visiter les malheureux et chacun le reconnaît et lui réclame guérison. L’archiprêtre de la cathédrale stupéfait le regarde et laisse qu’on dépose à ses pieds le cercueil d’une enfant pour qu’il la ressuscite, ce qu’il fait.

Mais arrive le cardinal Inquisiteur, qui, ayant tout vu, et les acclamations et le miracle, ordonne l’arrestation. La foule telle celle de son temps laisse faire le forfait ;  et on enferme à l’étroit le Christ.

Le cardinal lui reproche d’être revenu  déranger le train train si bien huilé de l’Eglise. Il lui interdit de parler pour qu’il ne donne pas plus d’explications sur l’au-delà qu’il n’en avait donné et ainsi conserver se liberté à l’Homme. Liberté confisquée par les clercs, pour faire de l’humanité un troupeau. Il reproche au Christ d’avoir cru à l’Homme.

Le Cardinal fait l’apologie du démon et des tentations soumises au Christ dans le désert et affirme que l’objet de la première tentation, la Liberté, est l’horreur absolue pour l’Homme.

 

 

 

Mardi matin   3 juin 2008.

 

PASCAL

Plycop   p4  les frères Karamazoff

 

Nous avions fini la dernière séance sur une charge virulente contre l’église de Rome et ses œuvres ; ce qui était à l’époque habituel.

L’inquisiteur avait prédit le Marxisme russe, la nouvelle église sans Dieu, disant que les hommes seraient plus heureux de recevoir le pain de l’autorité, que le fait de l’avoir et suivraient cette autorité au lieu que le Christ les aurait dispersés, en leur donnant la liberté du choix, tant ils sont débiles et pitoyables.

C’est vraiment un grand mépris de l’Homme de la part de l’Inquisiteur, mu par Satan qui a horreur de la grandeur de l’Homme.

Pour en faire ses ouailles dociles ou esclaves, l’Inquisiteur promet la permission de pécher, prenant le poids de la faute sur lui rachetant ainsi les fauteurs. Traduisant par là leur soi-disant amour de l’Homme qui sera leur esclave léchant la main qui tient le fouet.

Ainsi l’Homme sera heureux contre sa liberté de choisir entre le Bien et le Mal tout en pensant qu’il est libre, et tout cela au nom de Dieu.

Les hommes seront bercés d’illusion par le grand Inquisiteur qui pense à part lui que même s’il devait y avoir quelque chose dans l’au-delà ce ne serait sûrement pas pour les hommes qui seront sauvés ici bas par lui-même.

Les prophéties prédisent le retour du Christ avec quelques élus qui fera réapparaître les tables de la loi et chargera d’opprobre les fauteurs, pendant que lui, l’Inquisiteur, désignera les myriades d’enfants sans péchés, puisqu’il l’aura aboli. Il intimera au Christ de le juger s’il le peut, c’est là un défi à Dieu, c’est la naissance d’une gnose, c’est le baroud de Satan contre son Créateur.

Satan par la bouche du grand Inquisiteur voue le Christ au feu éternel.

Aliocha, après le discours de son frère apporte la contradiction, cela ne peut être orthodoxe dit-il, catholique romain peut être et encore pas dans son ensemble, et l’inquisiteur ne peut être vrai, et les jésuites ainsi décrits sont l’exception et tous croient-ils seulement en Dieu, tout cela n’est-il pas une fiction ? ne veulent-ils pas que le pouvoir et les vils biens de ce monde ?

Yvan lui explique alors que le grand secret est de ne pas croire en Dieu et de faire comme si on y croyait pour mener les peuples vers un bonheur illusoire.

Aliocha est inquiet de son frère et de la fin de son poème.

Yvan lui en donne la chute :

Devant le silence du captif, silence qui lui pèse, et après que le captif lui eut baisé les lèvres, l’ait transcendé, il le libère et lui dit en guise de salut « va et ne revient plus jamais »

Yvan, alias le grand Inquisiteur, pense alors à briser sa coupe, tant son incrédulité le confonde et le blesse.

Il n’a pas trouvé la solution et le silence de Dieu lui est insupportable.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 2021-07-05 10:42:30