Le Mal
Le MAL p: 7 à 15
Le 15 novembre 2005-11-18
Le Mystère du Mal
Que désigne ce mot : MAL tout ce qui peut meurtrir
Pourquoi le MAL l’homme se pose la question depuis l’aube des temps, tant ce qu’il induit lui paraît contre nature
Qu’est ce que le MAL ? Réalité en soi ? Accident du Bien ? ou Absence de Bien ?
A tout cela la philosophie peut elle répondre ?
Sens du MAL
Bien, mal ne sont que des adverbes, que la nécessité a transformé en noms. L’action bonne devenue conforme au Bien, substantif qui désigne l’utile, le bien être, l’ordre etc.
Le Bien n’est jamais absolu, sauf à considérer que DIEU est le BIEN
De même le MAL n’est pas absolu et ne peut l’être, à moins de considérer que DIEU est le MAL, mais on l’a bien vu cela ne peut être, car cela étant rien de BIEN ne pourrait exister, le MAL ne le supporterait pas et se détruirait lui même pour faire disparaître le BON de son existence.
Nous dirons que le MAL est privation du BIEN, d’où la relativité du MAL, puisqu’il lui faut du BIEN pour être.
Reconnaissance du MAL dans l’action humaine.
Reconnaître que le MAL est effectivement MAL, reconnaître qu’il prive du BIEN devrait suffire à s’en écarter. Refuser de reconnaître cette réalité du MAL est la négation même de la réalité et c’est favoriser le plaisir passager non conforme à la nature. Il ne faut pas confondre le BIEN et l’apparence du Bien, le petit plaisir fugace que je vais tirer de telle action au détriment du BIEN général.
Aspects du MAL ;
Objectivement : difficultés, épreuves ; désordre, faute ; souffrance, maladie.
Ce qui ne correspond pas à la finalité de la chose ou de l’acte.
Subjectivement : c’est le jugement que nous portons sur une situation que nous pensons non conforme avec la réalité ou la finalité de l’action.
Ces deux aspects se confondent en une notion générale : Privation du bon état ou du bon acte, de ce qui devrait être selon la nature ou selon la volonté.
Le MAL p: 15 – 19 du 22/11/2005
Nous avons vu que le Mal est carence de Bien
Le Bien est donc naturel et s’opposer au naturel est une violence qu’on fait à la vérité, à la nature ou à la personne et cela fait mal.
Ces deux notions de privation et de violence, posées par la philosophie depuis toujours, ne désignent pas des êtres réels, elles sont posées par rapport à ce qui devrait être : Le BIEN
Bien vivre et Bien agir, qui ne sont ni simplement vivre ou simplement agir, sont à la base de la philosophie exprimée par Aristote, et, d’après cela, lutter contre ce qui est mal fonde la morale naturelle qui n’est en rien contredite par la morale révélée, le Décalogue qui permet la vie en société.
L’homme peut être l’auteur du Mal lorsqu’il exécute une action déficiente par libre décision. Mais, se référant à Platon et à St Thomas, Dieu ne peut en aucun cas avoir l’idée du Mal, puisque étant le Bon le Bien par essence son idée créatrice ne peut être qu’à son image.
Le terme de MAL n’est pourtant pas une illusion.
Certains optimistes simplistes le pensent en disant « tout va très bien madame la marquise » ceux qui en subissent les conséquences peuvent s’en révolter.
Mais dire que rien n’est bien n’est pas mieux, car, même dans le Mal profond on trouve une parcelle de bon puisqu’il est.
Si le Mal n’est pas une illusion est-il pour autant une nécessité ?
Le Mal n’est pas une nécessité, il ne résulte que de notre finitude. Tout être si limité qu’il soit tend naturellement à sa perfection. La matière n’est pas non plus cause de ce qui est mal, elle est simplement le principe de notre limite.
Ce qui est mal est ce qui est contraire à l’aspiration naturelle au Bien de toute chose, et cette contrariété peut être due à l’homme lui-même de par la liberté qu’il a reçue.
On peut plaisanter en disant que le Mal c’est la Liberté.
Le Mal existe donc mais n’est pas un être
Il est relatif au Bien
Les pires maux viennent des hommes
Le Bien est la règle et le Mal sa privation.
Liberté humaine.
Il ne faut pas confondre la liberté de l’homme avec l’illusion de la liberté, celle de l’ivrogne ou de l’ignorance qui fait penser que tout est permis, faisant oublier les limites de tout être, la mode ou le politiquement correct peuvent être cause de cet oubli.
La vraie liberté fait prendre conscience de soi et du but auquel tout être doit tendre.
Si l’homme savait son Bien il serait parfaitement libre
Le MAL p: 19 – 23 et texte sur l’absolu de la liberté du 29/11/2005
Liberté humaine.
Il ne faut pas confondre la liberté de l’homme avec l’illusion de la liberté, celle de l’ivrogne ou de l’ignorance qui fait penser que tout est permis, faisant oublier les limites de tout être, la mode ou le politiquement correct peuvent être cause de cet oubli.
La vraie liberté fait prendre conscience de soi et du but auquel tout être doit tendre.
Si l’homme savait son Bien il serait parfaitement libre
La liberté humaine qui se veut au dessus de toute contrainte va au rebours de la liberté raisonnée, qui est celle qui permet de poursuivre le Bien et la Vérité ; deux notions qui sont conditions de la liberté.
Le Libre Arbitre :
Permet un choix entre plusieurs éventualités quelques fois toutes aussi attrayantes les unes que les autres et le libre arbitre agit sous l’influence de la volonté et de la raison.
Se sentir libre peut être l’indécision dont on fait montre, je suis libre de retarder mon choix, je peux également choisir une voie qui me distinguera, elle ne sera pas forcément celle du Bien mais sera mon choix.
A l’inverse du monde animal l’homme peut faire un choix bon ou mauvais selon ses critères, il n’est pas programmé comme peut l’être l’abeille. Il y a en général plusieurs voies qui s’offrent à lui et ses choix s’offrent dans la durée, ils s’ajoutent aux précédents et leurs successions nous font ce que nous sommes ; de plus nous nous avons toujours le recours de réviser nos choix et de nous transformer, en bien ou en mal.
Les conditions intérieurs ou extérieures nous sont des obstacles et non des éléments qui nous permettent de réaliser notre but, même si elles peuvent aussi aider notre réflexion.
L’homme n’est pas au carrefour de routes toutes faites , il peut toujours choisir telle ou telle voie et c’est sa capacité d’initiative qui va l’y aider, en fonction de ce qu’il connaît. La connaissance est donc source de vraie liberté. Si je veux aller à Moscou, mais ne sais pas où se trouve ce lieu ni par quel moyen on peut y arriver, je ne suis pas libre d’aller où je veux.
La pensée moderne voudrait que la liberté soit un maître mot, que l’important soit qu’on soit libre envers et contre tout. Le bien ou le mal n’existe plus contre ma liberté, je suis maître donc libre. La morale naturelle est remplacée par la vérité de mon approche, par mon souci d’authenticité et d’accord avec moi-même.
Cette vision fusionne avec une certaine éthique individualiste où chacun a sa vérité qui n’est pas celle des autres et de plus qui refuse le repère de la vérité naturelle, ce qui peut amener à la négation même de la nature humaine.
6 décembre 2005
Initiation à la théologie de Thomas d’Aquin
Dieu est partout. De par sa nature subsistante par elle même et substance créatrice Il n’est limité ni dans l’espace ni dans le temps. Cela faisait dire à St Augustin que où que nous allions, nous sommes en présence de Dieu, Dieu qui nous soutient par sa création relation permanente.
Dieu est en tout mais également au dessus de toute chose, du fait de sa nature parfaite que nous ne pouvons atteindre, d’où l’abîme qui nous sépare de lui,et cependant il contient tout puisqu’il est l’auteur de tout. Nous constatons donc là une relation entre Dieu et sa créature, et la créature par essence ne peut qu’être dépendante du Créateur et non son égale, car alors il y aurait un autre créateur pour créer ces deux entités.
Dieu étant en tout est également en tout point de la création puisqu’en toutes ces créatures, lesquelles ne sont que dans l’espace qui leur a été défini.
Comment répondre aux objections contre la création ?
La création n’est pas un changement, sauf à considérer que ce qui est n’était pas, mais en soi une créature ne change pas un état en un autre, elle apparaît, elle est la relation à celui qui l’a créée et la crée sans cesse.
Il n’est qu’un créateur et nu ne l’a créé.
Dieu n’est pas en puissance car il est l’Être en plénitude
Le MAL p: 23 – 26 .
La liberté rationnelle.
Quoiqu’on la réduise à n’être que la prise de conscience de l’inévitable, l’intelligence fera d’elle un chemin répondant aux appels de l’idéal et elle pourra inventer la bonne solution. Souvenons nous de la tragédie d’Andromaque.
Le chemin que prendra l’intelligence n’est pas marqué à l’avance.
L’idéal moral invite à se déterminer soi même, et non sous la contrainte, donc à ne pas se résigner à l’inévitable mais à trouver le moyen de le surmonter. Les forces passionnelles sont un obstacle à cela et pour les surmonter la méditation du Bien en est un moyen.
L’autonomie résulte d’une volonté libre. Elle permet de fixer la loi de son action et la raison de libérer la volonté en nous enseignant la voie de la liberté, mais nos limites naturelles lui sont un obstacle sérieux, quoique la raison puisse se perfectionner par l ‘étude et la réflexion.
Le temps ou la durée nous est un allié dans l’effort à devenir raisonnable, à élargir les bornes de nos connaissances et de notre entendement. Cette raison que nous devons améliorer est une condition nécessaire à la liberté.
Ne soyons pas trop optimiste cependant quant à notre puissance rationnelle.
Le MAL p: 26 – 35 13 décembre 2005
Initiative rationnelle
La liberté réfléchie est rare, il lui faut la puissance de l’initiative intérieure pour se jouer de la mode sclérosante. Notre faiblesse doit nous inciter à protéger cette puissance d’initiative.
C’est le fait de cet antagonisme, puissance et faiblesse qui fait dire de la liberté du Sage qu’elle est rare.
L’être faible qu’est l’homme peut rompre avec ses penchants n »fastes mais n’est jamais certain de ne pas y replonger.
Vérité Volonté liberté.
Ces trois traits de la nature humaine sont liés.
Pour être libre il faut le vouloir et cette volonté doit être guidée par la vérité réfléchie.
Rupture absolue : l’acte gratuit
Je fais ce que je veux, quand je veux où je veux….
Cela peut amener à la négation de toute raison tout en pensant à une liberté pure, mais sans réflexion. Le crime par décision pure pour m’exprimer libre devant l’occasion ou le hasard.
S’exprimer libre dans ce sens là tient plus de l’esclavage que de la vraie liberté.
De même que dans le suicide sans raison apparente par simple envie d’affirmer sa liberté de se supprimer, il y a une raison, celle de l’affirmation ou du vouloir être le seul à se supprimer sans raison. On pourra alors dire que les actes gratuits sont destructeurs, puisqu’ils veulent laisser penser que l’homme est toute puissance indépendante de toute force supérieure
Le choix n’est pas la liberté, mais la liberté en a besoin, car elle est une décision profonde et une lutte sur soi-même pour la découverte du Bien.
Le Mal vient de ce que le choix est la liberté et non que la liberté n’existe par choix, réflexion et volonté.
L’homme a cette particularité d’être en puissance de bien ou mal agir, d’être vraiement libre ou dominé par ses contraintes ou de se déterminer ou être déterminé.
Le sens du choix
La liberté de l’indifférence n’est pas une vraie liberté, car il n’y a pas choix : faire cela plutôt que ceci qu’importe ! mais qu’importe n’est pas un choix.
Pour choisir il faut savoir : ce que l’on veut, ce qui est bien ou mal, ce que l’on veut et se déterminer à agir.
On ne fait pas le bien ou le mal pour prouver sa liberté mais parce qu’on est libre du choix, mais le choix n’est pas la liberté , il en est un élément nécessaire. On peut choisir d’aller au Mal pour épater la galerie puisqu’on est libre, mais c’est au risque d’une destruction, alors qu’aller au Bien est édificateur pour soi même.
La Vérité rend libre et il nous faut la rechercher de toute son âme.
Le moment du choix
C’est celui de l’action, où une décision doit être prise, où la raison m’incite au bien, c’est l’instant où la réflexion est à son comble. Tout cela pour combattre l’instant tentateur du Mal. Le Mal humain dépend de nos choix.
Nos choix doivent être soutenus par notre intelligence et notre volonté, deux notions toujours unies.
Etant spontanément attiré par le Bien, son rejet pour le rejeter par caprice gratuit ne peut qu’être destructeur et cause du Mal.
Choisir de faire le Bien et de le bien faire ne peut que conduire à la perfection celle-ci menant au Bien Absolu qui est malheureusement surhumain.
Mènent au Mal :
L’habitude
L’opinion
La mode
La loi du nombre
L’indécision
Le qu’en dira-t-on
Le bourrage de crâne
La liberté mal comprise
L’indifférence
Le choix délibéré du Mal
Le choix sans liberté
La faiblesse humaine et l’attirance qu’elle dispense.
La vanité de la nature humaine
L’envie
La peur
La haine
Le MAL p: 35 – 40 10 janvier 2006
Condition réelle de la liberté humaine
On parle de liberté d’indifférence, le plus bas degré de liberté, mais est-elle vraiment indifférente ?
Chez l’animal on peut l’affirmer, en ce sens qu’il est déterminé et donc agit selon la nature de ses instincts.
Chez l’homme il y a une hésitation quand même et malgré son indifférence il choisit une action plutôt qu’une autre, il se détermine.
Liberté rationnelle.
Elle demande un effort constant pour ne pas retomber dans l’entraînement malgré soi. Cette liberté rationnelle absolue ne peut qu’être le fait d’un être parfait, ce qui n’est pas notre cas.
Kant disait que notre volonté n’est pas sainte.
Platon affirmait à l’égard de tous les maux que Dieu est hors de cause.
Aristote parlait du mauvais état e notre nature.
C’est ce mauvais état qui nous rend fragile devant cette liberté rationnelle.
La révélation chrétienne apporte un éclairage spécial quant au Mal, éclairage qu’on a pu accepter ou critiquer.
Chapitre III
Souffrances et douleurs.
Douleurs du corps.
Le Professeur René LERICHE disait que la douleur n’est pas normale, qu’elle n’a pas été projetée. Elle serait donc, comme le Mal, une carence de Bien. On peur aussi considérer qu’elle un signal de dégradation du bien être, contre la quelle il faut lutter dans la mesure du possible. Cependant ce signal peut être trop tardif pour pouvoir remédier à cette dégradation.
Alors pourquoi la souffrance de la douleur ?
Les hommes ne sont pas égaux devant la douleur ; certains souffrent déjà avant la douleur, d’autres la supportent avec plus ou moins de facilité.
Le psychisme joue alors son rôle, tout comme l’éducation à la douleur.
René LERICHE en parlant de la douleur dit qu’elle est un fait de maladie. Certaines dispositions de l’homme lui permettent d’appréhender avec plus ou moins de facilité
Le MAL p: 40 – 45 10.01.06
Les douleurs du corps. (suite)
Les conditions du ressenti de la douleur ne sont pas statiques, elles peuvent évoluer.
L’inactivité rend plus sensible à la douleur, l’esprit étant libre pour ne penser qu’à cela. Et le fait d’y songer stresse et fait souffrir d’avance.
L’action rend l’esprit tant occupé que la douleur peut passer plus ou moins au second plan, mais pourra bien reparaître à la première pause.
Les dérèglements de la vie, alcool, drogue, intempérance etc. . Sont aussi causes du ressenti douloureux.
La connaissance du fonctionnement du corps permet de diminuer les sensations de douleur en utilisant des procédés appropriés, (accouchements, rhumatismes) alors que les blocages accentuent la sensation de douleur.
L’abandon spirituel bien compris est un adoucissant de la douleur, principalement de la douleur morale, l’acceptation d’un mal inévitable ou contre lequel on ne peut rien soulage d’une douleur sans cela insupportable.
Les souffrances morales.
Les épreuves, nous venons de le dire, peuvent être acceptées, exceptionnellement avec joie (Ste Thérèse de l’Enfant Jésus), mais dans le cas contraire peuvent provoquer un désespoir tel qu’il mène à toutes sortes de dérèglements. Le désespoir, également appelé maladie de l’âme, peut mener aux maladies physiques. (cancers, ulcères…)
Les Saints en particulier, mais nombre de profanes également, ont su éviter le désespoir en mettant leur confiance dans la foi qu’ils avaient à Dieu, dans leur espérance en un projet divin.
La Christ, qui doit être le modèle de tout chrétien, a vécu un maximum de souffrances et les ayant acceptées a su aller jusqu ‘au bout de sa mission en toute confiance.
Comment humainement expliquer cela sans penser à une vision spéciale qu’ils ont pu avoir, vision béatifique.
L’acceptation, l’abandon peuvent seuls surmonter la fermeture sur soi amenant crispation et raideur.
Le MAL p: 45 – 49 24 01 06
Patior : souffrir, tolérer, endurer, admettre, accueillir, comporter.
Voilà tout ce que peut englober le mot patience. Tout un programme !
La patience est cette vertu qui permet la vie en société en la supportant, en l’acceptant telle qu’elle est faute de la pouvoir changer mais dans l’espoir de l’améliorer.
La patience permet de vivre tel qu’on est, avec ses maux : accepter sa douleur faute de pouvoir l’ôter.
La patience, disait St Thomas, est une grâce, encore faut-il la demander et l’ayant reçue la transmettre.
La patience, vertu spirituelles, commande le corps matériel impatient et intempestif.
Le mode de vie de chacun influence sa capacité à la patience, tout comme son environnement : gens insupportables, climat ou ambiance stressants.
Chap IV
Fautes et péchés
Sens des mots « faute » et « péché ».
La « faute » est à l’encontre d’une règle morale, elle est volontaire et on en est parfaitement responsable.
Le « péché » est une offense à Dieu, il est plus ou moins grave selon qu’on a voulu ou non offense Dieu. Il nous prive de la vie divine donnée par la grâce.
« Faute et péché » peuvent être de gravité diverse et notre conscience morale nous renseigne sur ces degrés de gravité ; encore faut-il que cette conscience ait été éduquée correctement.
Formation de la conscience.
Le matraquage extérieur des médias ou de l’environnement peut faire vaciller une conscience mal armée, qui s’abandonne à ce qu’il reçoit sans y réfléchir. Ces tromperies dupent-elles tout à fait ces consciences ? Ou n’attisent-elles pas un certain penchant ?
La conscience morale doit être éduquée à la réflexion.
Comme l’état de santé est relatif à la manière de vivre ce lui de la conscience morale l’est-il plus encore et de plus est changeant tout au long de la vie terrestre, en bien ou en mal.
Plus la conscience morale est formée, plus elle s’affine ; les saints n’ont-ils pas une conscience plus aiguisée de leur dette de grâce ou de leur péché, alors qu’on les en croit exempts ?
Ils éprouvent un manque vis à vis du Saint Parfait qu’est Dieu, et n’ont de cesse que de demander plus et encore plus de grâce pour atteindre la perfection relative.
Les vies de Saints sont édification de l’âme.
Aristote parlait du mauvais état e notre nature.
C’est ce mauvais état qui nous rend fragile devant cette liberté rationnelle.
La révélation chrétienne apporte un éclairage spécial quant au Mal, éclairage qu’on a pu accepter ou critiquer.
Chapitre III
Souffrances et douleurs.
Douleurs du corps.
Le Professeur René LERICHE disait que la douleur n’est pas normale, qu’elle n’a pas été projetée. Elle serait donc, comme le Mal, une carence de Bien. On peur aussi considérer qu’elle un signal de dégradation du bien être, contre la quelle il faut lutter dans la mesure du possible. Cependant ce signal peut être trop tardif pour pouvoir remédier à cette dégradation.
Alors pourquoi la souffrance de la douleur ?
Les hommes ne sont pas égaux devant la douleur ; certains souffrent déjà avant la douleur, d’autres la supportent avec plus ou moins de facilité.
Le psychisme joue alors son rôle, tout comme l’éducation à la douleur.
René LERICHE en parlant de la douleur dit qu’elle est un fait de maladie. Certaines dispositions de l’homme lui permettent d’appréhender avec plus ou moins de facilité
Le MAL p: 49 – 56 2 février 2006.
Qui est sans péché ? (Qu’il se lève).
Nul ne peut se dire tel, si l’on excepte Dieu évidemment, son fils et
Le Christ demandant aux juifs de son temps qui le convaincrait de péché, sa question restât sans réponse, et il donne la précision importante suivante quant à son existence :
Il dit qu’avant que Abraham, non seulement fut mais encore avant qu’il ne fut créé, lui le Christ « est », Les Grecs ont employé deux verbes distincts pour bien faire sentir toute la nuance de ses paroles, guenesthaï qui a une connotation de création et eïnaï qui est être. Comment le Christ avait il exprimé ce distinguo, puisque le verbe être n’existe pas en hébreux pas plus qu’en arabe ?
Chapitre V
Mal Vivre (fermeture sur soi, solitude, division.)
L’homme, créature essentiellement ouverte aux autres, l’époque moderne semble redécouvrir cela que après Aristote, Thomas d’Aquin et la philosophie médiévale avançait, « l’homme est un animal politique ou social. Ce sont les idéalistes des Lumières qui ont abandonné cette notion.
L’homme s’attache naturellement à son environnement, d’abord à ses parents et même dans le sein de sa mère, puis à ses proches immédiats et à ses amis etc. il est grégaire. C’est un fait qu’on n’a pas à lui enseigner, c’est dans sa nature.
Aristote définit l’homme en 3 mots :
Animal raisonnable, conjugal et social, ces trois qualificatifs sont indissociables l’in de l’autre, ils sont tous trois nécessaires à la compréhension de la nature humaine.
L’homme est un être de relation dont le langage est le principal vecteur, et se renfermer sur lui est pour lui un mal vivre, c’est aller contre sa nature.
Bien vivre à l’inverse sera l’ouverture aux autres par leur écoute et ce que l’on peut leur apporter, en un mot être « pour autrui », au lieu du « pour soi » comme le disait Sartre. Victor Hugo disait que « l’enfer est dans la solitude » à l’inverse de Sartre qui affirmait que « l’enfer c’est les autres ».
La sainteté est la destination surnaturelle de l’homme.
Le XX° siècle nous enseigne, dans l’absurdisme, que l’homme est un « être pour la mort » du fait de sa contingence et de sa dépendance à la matière.
La métaphysique, sans nier notre contingence ni notre dépendance nous enseigne notre origine divine, origine qui nous rend libre d’aller à notre destination naturelle : la sainteté.
L’absurdisme est inacceptable par le fait qu’il refuse de chercher à comprendre la condition humaine ; faudra-t-il, si l’on n’est pas en harmonie avec l’espérance métaphysique, faire sauter la planète ? Et les tenants de l’absurdisme en seront-ils d’accord ? Certainement non ! Ce qui laisse augurer la vanité de leur théorie, car s’ils veulent tout détruire, ils comptent bien sur la cohérence du monde matériel, en premier lieu, pour continuer d’être. Ils ont voulu tuer Dieu et ils ont détruit l’homme.
Le MAL p: 57 – 60 28.2.2006
L’absurdité dans le monde moderne.
Enfer : définition : Lieu Bas
Voltaire disait : « le monde est un autre enfer », déjà à son époque et cependant on savait encore s’écouter. Quelle malheureuse doit être notre humanité où chacun vit dans son coin, submergé de discours communiquant pas obligatoirement vrais, et trop occupé à entendre pour ne plus savoir écouter.
Comment l’être, devant toute cette automatisation, peut-il encore être considéré comme un être de relation ? Ces deux considérations débouchent sur quelques issues fatales, maladies mentales, suicides, etc.…
L’homme, cependant a besoin de communiquer avec son entourage, pour cela il lui faut un langage clair et précis qui puisse exprimer ce que sa réflexion lui indique. Le langage vrai doit s’acquérir ; il n’est pas inné et ce ne sont ni la télévision, ni internet et encore moins les SMS qui pourront le lui apporter. Un langage clair et précis peut également être vicié et annoncer des contre vérités. Il faut donc à l’homme une éducation de la vérité pour éviter les fausses routes de ces contre vérités. On a vu ce qu’on provoqué certains communicants du XX° siècle tels Hitler, Lénine et avant eux Marx. A les écouter sans réflexion critique on se laisse entraîner dans des bas fonds indignes de l’homme.
Comment le langage peu-t-il être si beau et si pervers ? Parce qu’il tient à la pensée qui est influençable et fragile, il a besoin du corps pour se faire entendre et que la chair et faible et tyrannique.
Comment tombe-t-on dans de tels travers ? Là nous buttons sur le mystère du Mal, et il nous est bien difficile de répondre. Nous savons cependant quel est « le menteur d’origine », celui par qui nous sombrons tant son discours est affaiblissant et notre liberté tentante. Mais également nous savons, dans la foi, qui, est Vérité, donc qui, nous devons écouter. Là encore notre liberté est en cause. Le Mal c’est la liberté…..
La philosophie ne peut que constater la misère du mensonge.
Qu’est-ce que bien vivre ?
A entendre Aristote c’est RECONNAITRE ce qui est.
C’est s’extérioriser, s’ouvrir au monde, être attentif à ce qui est en dehors de soi et se faire l’autre pour en être plus proche et en fin de compte sortir de soi.
Le MAL p: 63 – 70 14.3.2006
Racines spirituelle de nos mots
L’orgueil :
Cause d’une vie où le mal faire serait la norme.
La Bruyère disait qu’il faisait que ne pouvait être considéré que ce qui est soi
Nicolle, Janséniste du XVIII° à Port Royal, disait à son tour que l’orgueil est une enflure de soi. La Fontaine l’a parfaitement illustré dans sa fable « la grenouille et le bœuf ».
L’orgueilleux s’enfle en lui même, et non pour les autres, s’estimant tellement au dessus d’eux allant jusqu’à ne pas les fréquenter.
La superbe (d’où est issu le mot orgueil : superbia qui est au dessus.)
Ou de superbus : arrogant vain.
La superbe est un tel orgueil que le superbe se pensant tant au dessus de tout se fait Dieu.
St Thomas rappelle que :
L’humilité fait s’élever jusqu’à Dieu
La superbe fait s’élever contre Dieu (ST)
La superbe peut être sentie comme de l’idolâtrie de soi. Satan l’orgueilleux par excellence en est un parfait exemple.
L’homme peut-il se considérer tellement au dessus de tout ?
Simone Weil disait que :
Toutes les fois qu’on fait attention, on détruit le mal en soi.
D’où on peut tirer que toutes les fois où on ne considère pas les autres l’orgueil se conforte en nous.
L’orgueil fait perdre la conscience de ce qu’on est en vérité.
Disons que c’est également le cas de l’extrême humilité. Je ne vaux rien donc je n’ai pas à me préoccuper de l’autre.
L’orgueil rend la vie impossible, son défaut d’attention accroissant le malheur de l’autre.
L’humilité.
Elle est soumission de la créature à son créateur. Je n’ai rien, je ne possède rien qu’on ne m’ait donné. Je ne suis rien qu’on ne m’ait fait.
Reconnaître ses limites positives et négatives est parfaite humilité.
C’est tout à fait l’inverse de l’orgueil.
La Superbe du Stoïcisme.
C’est l’orgueil démesuré.
Pour le stoïcisme, la volonté ou le volontarisme doit arriver à bous de tout, en ne s’encombrant pas de ses limites. Il s’identifie à Dieu pour penser que seul il peut arriver au bout de ses prétentions. L’orgueil est une arme de destruction de l’âme.
L’aveuglement.
Présumer de son pouvoir en se divinisant est un aveuglement devant sa finitude et la confiance en soi poussée à son paroxysme devient un défaut de par son excès.
Cet excès fait qu’on se ferme à tout conseil pensant ne jamais pouvoir se tromper et tout savoir.
La vérité n’est acceptable, à l’orgueilleux, que lorsqu’elle coïncide avec ses vues.
Son enfermement dans sa superbe est sa perte en rendant hommage à Satan.
Reconnaître ce qu’il en est de lui, reconnaître le mal qui le ronge sera, pour lui s’ouvrir au salut et accepter sa finitude lui permettra de s’ouvrir aux autres.
Le MAL p: Abbé Bandelier et 71 – 76 du 21.3.06
Abbé Banselier.
Qu’est ce que l’humilité ?
L’Abbé Bandelier écrit dans le journal Famille Chrétienne que l’humilité est plus s’ouvrir aux à la vérité que de s’abaisser pour passer inaperçu, masquant tout ce qu’on est en vérité ; qu’elle est l’émerveillement au vrai, dans la liberté qu’on éprouve devant ce qui est. Elle permet d’être soi et de reconnaître chez l’autre les qualités qu’on aimerait avoir, ce en quoi ils nous sont supérieurs
Incompréhensible Trinité.
Un enfant au bord de la plage tentait de vider la mer dans le trou qu’il avait fait dans le sable ; un passant lui fait remarquer la vanité de son intention et l’enfant de lui répondre qu’il y arrivera plus surement avant que, lui, ne comprenne le mystère de la Trinité.
Tout se résume dans cette petite anecdote.
Il faut beaucoup d’humilité pour aborder ce problème avec sérénité, acceptant le mystère qu’elle représente.
Cependant ce n’est pas une raison pour ne pas se poser de question. L’Abbé Bandelier précise que ce mystère loin d’être un mur sur le quel on bute, c’est une porte qu’on tente d’ouvrir.
Comment ces trois personnes, égales et également Dieu sont-elles si particulières ensemble ?
Le Créateur. Le Verbe. L’Esprit.
Nous en jugeons par le raisonnement humain des comparatifs et dissociations.
Créateur premier puisque Créateur.
Fils second puisque Fils, alors que lui même a dit « tout ce qui au Père est à moi, » peut o penser également « tout ce qui est le Père je suis »
Le Verbe troisième puisque qu’il est du Père et du Fils la révélation de la puissance divine.
L’abbé Bandelier termine son article par cette phrase, éclairante :
Père est Amour premier et diffusif
Fils est Amour répondant et plein de reconnaissance
Esprit est Amour en extase.
Agneau de Dieu : Sauveur. P 71.76 Louis Millet
Les disciples de Jean le Baptiste, ont cherché à connaître le Crist dont Jean leur avait révélé l’existence, ils l’ont trouvé suivi et relaté ce qu’ils ont vu, entendu et compris.
Ce que nous savons du Christ Sauveur, c’est d’eux que nous le tenons.
Ils nous annoncent ce Sauveur qui tout pur qu’Il est portera tout le fardeau des péchés de l’humanité pour établir l ‘alliance éternelle des hommes et de Dieu. Sa résurrection sera le signe de la victoire l’humanité sur la mort.
Il est doux, il est humble
Il est tout le contraire de l’orgueilleux.
Par sa douceur, il s’ordonne par rapport aux hommes et par son humilité il s’ordonne par rapport à Dieu et à soi.
Sa douceur est sa force.
Conséquence pour nous.
La douceur apaise le mal et provoque l’ouverture à l’autre et l’humilité combat le mal et permet de voir dans l’autre cette différence qui nous fait son égal et non l’inférieur à écraser.
Le MAL p : 76 – 79 28 mars 2006,
Humilité et Gloire
Au paragraphe précédent, nous venons d’en avoir une illustration parfaite en ce que le Christ est humble par son humanité parfaire et en même temps dans toute sa gloire par sa divinité entière.
Ces deux aspects d’une même personne, dans un même temps nous sont un mystère hors de portée pour notre humanité. Seule la révélation de Pentecôte peut nous laisser entrevoir ce double aspect.
Son humilité se traduit par son obéissance absolue à son Père, par Amour pour Lui et pour nous et notre salut.
Après avoir accepté sa mort ignominieuse sa Résurrection le glorifie ; et c’est en cela qu’il vainc le Mystère du Mal ; sans l’ôter toutefois, mais nous donnant à nous aussi la possibilité de le vaincre, en acceptant la grâce qui nous est offerte de s’unir à lui.
Comment le sacrifice de Jésus nous libère-t-il des péchés ?
Vaincu par la souffrance de sa mort, le Christ a vaincu le Mal de la mort en ressuscitant et cela pour que nous puissions être sauvés du Mal, à condition toutefois que nous participions à cette délivrance.
Il a souffert dans sa chair ce que l’homme peut souffrir, alors que lui, Dieu, aurait pu sans souffrir nous accorder le salut au risque de nous humilier par sa condescendance ; ce qu’il n’a pas voulu dans sa grande délicatesse et miséricorde.
Résumé du Mystère du Mal.
Notre raisonnement nous amène à penser que le Mal en soi n’existe pas mais qu’il est privation de ce qui doit être, donc le Bien selon notre nature.
Nous souffrons mille maux par carence de santé physique ou mentale.
Notre âme souffre également par absence de vérité quant à ce que nous sommes ; c’est l’orgueil, le plus gros écueil de l’homme qui lui a fait abandonner la création originelle parfaite où le Christ veut nous rétablir.
Le MAL p: 80 – 83 4 avril 2006,
Chap VIII
Le péché originel et ses conséquences.
Le Dogme du Péché originel.
C’est un élément majeur de la foi chrétienne et fait partie des vérités définies par la révélation.
Cf. note p 127
Adam par sa faute a fait chuter, non pas lui-même uniquement, mais sa nature humaine. Étant nous mêmes de nature humaine nous avons chu et chutons avec lui, nous faisant connaître mal maux et mort. Et chacun ayant chu transmet sa déchéance puisque c’est son lot et que nul ne peut agir selon ce qu’il n’est pas.
Le Christ venu parmi les humains, mort sur la croix nous rachète et nous permet d’atteindre la sainteté perdue par Adam. L’Apôtre dit : « là où le péché avait abondé la Grâce surabonde » sans cette grâce que le Christ nous dispense à profusion, nous ne pourrions que rester prostré dans la faute originelle.
Le baptême dans le Christ est avant tout dispensateur de grâces et d’esprit divin, ce qui rend tout à fait enviable qu’il soit administré à de tout petits enfants même inconscients de ce qui leur arrive.
C’est bien là, la révélation majeure qu’a pu recevoir la peuple de Dieu puis chrétien. Les Hébreux eux mêmes en avaient conscience. Il est curieux que cette histoire sainte qui s’est élaborée au fil des siècles, grâce à des esprits éclairés (les Prophètes) histoire sainte qui ne se contredit nulle part, que la réalité confirme, et qui ne s’oppose pas à la vérité naturelle soit aujourd’hui battue en brèche par certains clercs sans parles des profanes, et cela au nom de l’évolution. Évolution qui paraît contraire à la nature.
Le fait du péché originel.
Bien des questions sont posées quant à la véracité de la faute originelle, par des évolutionnistes principalement.
Demandons leur d’expliquer :
1/ pourquoi les hommes, tout mauvais qu’ils sont ont soif de vérité, de justice, d’amitié, de vertu. (il faudra s’entendre sur le sens qu’on met sur ces mots selon ce qu’on est)
2/ à combien la science peut-elle faire remonter l’homme, peut-elle connaître véritablement sa réalité.
3/ l’apparition relativement récente de l’homo sapiens sapiens qui est notre origine, le moment où l’humain a pu réfléchir sur ses capacités, la connaissance, le faire, l’aimer, le vouloir toutes qualités qui le font différer des autres espèces.
4/ que la raison qui se trouve devant un fait incompréhensible, doive reconnaître qu’elle est dépassée. Il n’est pas sage qu’elle nie ce qu’elle ne comprend pas.
Pascal dit que la faute originelle est moins incompréhensible à l’homme que l’homme sans elle.
Nous sommes devant un mystère, érigé en dogme, que notre raison seule ne peut découvrir.
La Révélation nous fait comprendre le pourquoi de notre condition de faiblesse qui nous fait atteindre la grandeur par le mystère de la Rédemption que le Christ nous a offerte
Le MAL p: 83 . 86 2 mai 2006.
Nous avons vu que le péché originel est presque notre raison d’être sur cette terre et que le Christ par sa venue en ce monde, sa mort et sa résurrection, nous a rendu la possibilité de la sainteté perdue par Adam.
Ce mystère érigé en dogme nous reste obscur et seule la Révélation peut nous aider à l’admettre.
Ces enseignements révélés sont refusés par certains sous des prétextes scientifico-évolutionnistes.
La Thèse évolutionniste ou Darwin contre Moïse.
Que doit-on entendre par évolutionnisme ?
Si c’est améliorer ou adapter sa nature on peut sans doute y souscrire.
Si c’est changer sa nature je pense que cette thèse est irrecevable.
Cette thèse s’appuie sur des hypothèses, dont les résultats ne sont pas vérifiés, pour assurer une réalité, par conséquent pas confirmée.
Popper nous fait remarquer que une vérité scientifique d’aujourd’hui peut s’avérer inexacte demain ou du moins en partie erronée. Or la vérité n’est pas vérité en partie seulement, elle est ou elle n’est pas.
Cette thèse est contraire aux exigences de la raison et employée à des fins de destructions ou de déstructuration.
Lénine en préconisait l’enseignement pour détruire Dieu.
Elle a fréquemment été basée sur des supercheries, citons entre autres :
L’Homme de Piltdown
La reconstitution de l’homme de Neandertal
Celle de Haecker dont les dessins soit disant scientifiques se sont avérés faux par la preuve photographique.
Le MAL p: 86 – 92 9 mai 2006,
David contre Moïse (suite).
L’être vivant, composé de matière, le corps, et d’un principe interne, l’âme.
En cela il est supérieur à la matière inerte dont il est composé.
L’origine de la vie ne peut pas s’expliquer par le hasard, tant les conditions de sa réalisation sont nombreuses et concomitantes.
Dans Life Itself, Francis Crick ne dit pas autre chose, Georges Salet ajoute que l’improbabilité de la vie due au hasard est telle qu’elle rejoint une réelle impossibilité ; et il tire cette conclusion pour un seul organe, que dire quand il s’agit de corps entiers.
Darwin tire la même conclusion, l’univers n’est pas le fruit du hasard.
Lamarck, avant Darwin et en désaccord avec lui, insiste sur le fait que toute chose est pourvue d’un programme qui lui permet de se réaliser.
Louis de Broglie dénie au hasard le fruit de l’existence et pense à une force organisatrice dont la nature nous paraît inconnue.
Les travaux récents vont dans le même sens écartant le hasard de la création.
Dans l’Encyclopédie française, Paul Lemoine nous dit que cette théorie de l’évolution, dont on nous a bercés, et qu’on continue à enseigner tel un dogme éternel, est impossible.
Les espèces vivantes ont beau s’être succédées elles ne constituent pas la preuve de l’évolution.
Mise au point philosophique de Bergson.
Il y est question d’un courant, ou élan, lancé dans la matière et qui lui conférerait un potentiel organisateur.
L’élan est lancé par quelqu’un une fois pour toutes, ce qui nous ramène à la notion d’éternité de l’Évolution de
Au bout de 25 ans d’une recherche historique et philosophique il constat ces faits d’un autre ordre dont les mystiques sont démonstratifs. Ils sont au delà du monde général qu’ils complètent et sont la preuve d’un Dieu intelligent libre et aimant à la source de la création.
La philosophie nous montre ce qu’est la vérité rationnellement découvrable et que la succession des espèces est l’œuvre de Dieu Créateur et en particulier que l’apparition de l’espèce humaine n’est pas le fait du hasard, mais la raison d’être de la Création.
La thèse évolutionniste ne permet pas de situer l’origine de l’espèce humaine, l’histoire ne peut pas non plus grand chose, tout au plus peut-elle s’émerveiller devant les traces artistiques et spirituelles des premiers hommes homo sapiens sapiens qui diffèrent, par cela, des hominiens primitifs tout techniciens qu’ils aient été.
La révélation n’est pas contredite par les découvertes mais complémentaire.
Le péché originel explique notre situation au mal due à notre liberté qui explique la faute.
État de Justice originelle Catéchisme p 86
Tant qu’il demeurait dans l’intimité divine, l’homme ne devait ni mourir ni souffrir. L’harmonie intérieure de la personne humaine, l’harmonie entre l’homme et la femme, enfin l’harmonie entre le 1° couple et toute la création constituait l’état appelé « Justice originelle ».
La maîtrise du monde accordée à l’homme par Dieu se réalisait avant tout chez l’homme comme maître de soi. L’homme était intact et ordonné dans tout son être, et libre (libéré) de la triple concupiscence qui le soumet au plaisir des sens, à la convoitise des biens terrestres, et à l’affirmation de soi contre les impératifs de la raison.
C’est toute cette harmonie de la justice originelle prévue pour l’homme par le dessein de Dieu qui sera perdue par le péché de nos premiers parents.
Transmission du péché originel Catéchisme p. 91
Tout le genre humain est en Adam, « comme l’unique corps d’un corps unique » (St Thomas d’Aquin) Le péché personnel d’Adam et Ève affecte la nature humaine qu’ils vont transmettre dans l’état déchu, c’est à dire privé de la sainteté et de la justice originelle.
Le péché originel est appelé péché de façon analogique, c’est u péché contracté (reçu) et non commis, un état et non un acte.
1/ La grâce est la faveur, le secours gratuit que Dieu nous donne pour répondre à notre appel : devenir enfants de Dieu , fils adoptifs, participants de la divine nature, de la vie éternelle.
2/ La grâce est une participation à la vie de Dieu, elle nous introduit dans l’intimité de
1998 – cette vocation à la vie éternelle est surnaturelle. Elle dépend entièrement de l’initiative gratuite de Dieu. Car lui seul peut se révéler et se donner lui-même. Elle surpasse les capacités de l’intelligence et les forces de la volonté humaine comme de toute créature.
1999 – la grâce du Christ est le don gratuit que Dieu nous fait de sa vie infusée par l’Esprit sain dans notre âme pour la guérir du péché et
2002 – la libre initiative de Dieu réclame la libre réponse de l’homme, car Dieu a créé l’homme à son image en lui conférant avec la liberté le pouvoir de le connaître et de l’aimer. L’âme n’entre que librement dans la communion de l’amour. Dieu touche immédiatement et meut directement le cœur de l’homme. Il a placé en l’homme une aspiration à la vérité et au Bien que Lui seul peut combler. Les promesses de la « Vie éternelle » répondent au delà de toute espérance à cette aspiration.
Le MAL p : 92 . 95 23-5-06
Liberté et Amour
Liberté : qualité de la création
L’homme libre peut choisir, cette seul possibilité est insuffisante, il lui faut en plus savoir que choisir. Son naturel le poussant au Bien, l’aidera dans sa liberté de choisir ce qu’il estimera être son Bien. Sa réflexion lui fera découvrir le vrai Bien et sa volonté aguillera son choix vers celui-ci.
La liberté laisse place également à de mauvais choix, vers des biens trompeurs.
Dans le sens, qu’on aime naturellement le Bien plutôt que le moins bien, la liberté est mue par l ‘amour, et le véritable amour est libre, l’amour ne s’impose pas, il deviendrait alors convention plus ou moins bien acceptée.
Notre amour du Bien doit nous mener en toute liberté vers l’ineffable, le Créateur possesseur et dispensateur de tout Bien, du Bien en soi qui doit combler par sa perfection toutes nos attentes. Mais cet amour parfait et libre n’est pas exempt de souffrance, celle de notre imperfection.
Jésus, le Parfait, nous le démontre dans sa passions où il donne librement et en pleine connaissance, sa vie, ses souffrances par amour parfait de nous en son Père, pour notre rédemption.
Depuis, l’homme peut participer lui-même à sa rédemption par sa foi, dans la voie que le Christ lui a tracée, toute épineuse qu’elle puisse être.
L’origine du mal dans la liberté satanique
L’amour parfait veut qu’on serve l’être aimé par amour et volonté.
Il y a à l’inverse la volonté de ne pas servir, qu’on nomme la libre volonté satanique du mal. C’est le fait d’un choix, essentiel et conscient, contraire au Bien. Satan et ses émules ont cependant été créés bons, il n’en pouvait être autrement, seul leur choix mauvais les a fait chuter. Et après leur chute, comme après la mort humaine, nul retour en arrière n’est possible. Le choix fait est définitif. Satan s’est préféré lui-même à Dieu, quoiqu’il lui doive tout, par contre coup il a préféré la souffrance intérieure de l’absence divine à la béatification promise.
Pourquoi ce choix ? Fond du mystère du mal
La jalousie envers l’excellence divine, le vouloir être lui-même Dieu est sans doute l’explication de cette chute.
Satan ne peut cependant pas être Dieu puisqu’il est sa créature ; sa jalousie de ne pouvoir être son propre créateur le pousse à vouloir détruire tout ce qui est amour et reconnaissance envers le créateur.
Le MAL p: 95 . 99 30.05.06
La tentation et le péché originel
Satan ayant par orgueil, on l’a vu, trahi son créateur de qui il tenait tout, et ne voulant pas être seul dans sa chute, après avoir entraîné à sa suite certains anges, a voulu y entraîner également l’humanité en la personne de nos premiers parents les persuadant qu’ils étaient les jouets de la jalousie du Créateur.
La faute gravissime provient du fait qu’Adam et Ève étaient dans l’intimité de Dieu, dans sa lumière, donc en pleine connaissance. Seul l’orgueil instillé est explicatif de cette faute originelle.
Le fait qu’il s’agisse de l’origine de l’humanité ôte à cette chute le statut d’anecdote.
Pourquoi subissons-nous le péché originel commis par nos premiers parents.
Adam, père de toute humanité, possédait et sainteté et justice originelle. Deux qualités élémentaires qu’il aurait dû nous transmettre. Sa chute les lui faisant perdre, il ne peut plus nous les transmettre. Il ne peut plus nous transmettre que ce qu’il a. et ce qu’il a est maintenant la faute qui nous fait supporter, outre le poids de la liberté, celui du mal et de la mort.
La définition du p »éché originel que nous donne St Thomas, me fait penser au mécanisme installé par Platon dans son monde idéal des idées, où était l’homme idéal et parfait de qui chaque homme humain et matériel était lui un pâle reflet ; or si cet homme idéal est déformé chacun des hommes en découlant ne peut qu’être déformé à son tour.
Adam nous transmet donc sa nature homme dénaturé, ayant perdu tout ce qui faisant de lui la perfection naturelle et surnaturelle.
Le fait de cet héritage d’imperfection fait que nous pêchons maintenant personnellement.
La Rédemption offerte par le Christ, le 2° Adam, ne peut être effective que parce que le 1° Adam a succombé et que pour relever l’homme de l’abîme où la faute originelle l’avait fait sombrer.
Adam nous transmet les liens de la famille humaine.
Le Christ nous transmet ceux de la famille de Dieu dans la mesure où nous l’acceptons.
La famille ne forme qu’une seule espèce et cette espèce est transmise par la volonté et l’union de 2 êtres, un homme et une femme, ne formant qu’une seule chair, de cette famille humaine, ce qui est l’image dans la nature de la paternité de Dieu et de sa grâce.
Paternité surnaturelle que seule la Rédemption peut nous octroyer, si dans notre liberté nous l’acceptons.
Le MAL p: 99 . 108 6 juin 2006,
Les désordres dans le monde naturel
Nous avons vu que la matière par elle même n’est pas cause du désordre ; pourquoi ce désordre existe-t-il tour de même ? hors des causes humaines
Est-ce dû au péché originel ? Ce serait alors une cause humaine.
St Paul nous dit que la création toujours inachevée est dans les douleurs de l’enfantement, représentées par les disfonctionnements qu’on peut voir ou subir. On peut se demander, si en l’absence de péché originel la création eut été terminée et qu’ainsi nul disfonctionnement ne serait à craindre. Le mystère reste entier.
St Thomas dit que de même que l’homme a été rénové après sa chute, son univers devra l’être aussi. Les disfonctionnements constatés sont-ils le chemin de cette rénovation ?
La Révélation ne nous révèle rien du mystère du Mal mais nous laisse espérer un renouveau de notre condition et les images de la Jérusalem céleste ou des noces de l’Agneau nous permettent de penser que nous serons rénovés dans notre intégralité tant corporelle que spirituelle.
Avant cela nous devrons humblement reconnaître que la Mal est mal et qu’il est différent du Bien, vers lequel naturellement nous devons tendre.
L’agneau vainqueur du Mal.
Le Christ, l’Agneau, a lutté sans cesse contre le Prince de ce monde, celui qui y a introduit la mort, bien que créature lui même, celui qui est sans cesse en bute avec son créateur, l’auteur du Mal.
Nulle tentation n’au de prise sur lui, et au moment de sa passion, par laquelle il nous remet à niveau, il nous invite à prier par le conseil donné à ses apôtres pour résister au Prince de ce monde.
Satan a renouvelé à cette occasion ce qu’il avait opéré au Jardin d’Eden, en incitant Juda à trahir celui qui lui offrait son intimité.
Mais le Mal est vaincu par le Prince de la Vie, l’Agneau, qui nous a ouvert la voie du renouveau.
Mystère d’Iniquité.
Satan est l’inéquitable créature qui ne sait pas être en toute équité la créature parfaite que son créateur a voulue.
Il diffuse cette iniquité par la voie des séducteurs du Mal et des tyrans de l’Église, faisant croire que le Mal est subitement devenu Bon ; c’est ce que nous constatons à notre époque moderne encore. (Avortement qu’on présente pour un bien pour la femme ou pour l’enfant à soit disant mal naître). La mystère du Mal est bien toujours présent, même si Satan a été vaincu par le Christ dans sa passion, mais cependant pas anéanti. Cette même passion nous a armés contre ce mystère si toutefois nous acceptons ces armes, que certains Juifs ont accueillies malgré les sarcasmes.
Le mystère d’iniquité nous atteint tous, et notre époque y est particulièrement propice, puisqu’on veut que Dieu étant mort nous le soyons en remplacement, tentation de nos premiers parents, dont la première chute fut d’écouter le tentateur avant d’exécuter
Si l’expérience du Bien réside dans son accomplissement, celle du Mal sera dans le refus de l’accomplir ou dans le repentir d’y avoir goûté, nous dit Simonne Weill qui ajoute qu’on ne peut connaître le Mal qui fuit la lumière.
Il ne faut donc pas quitter la lumière de la Révélation pour pouvoir fuir le Mal que nous pourrions commettre, et savoir que le Mal est Mal et le Bien le Bien.
Et que la Vérité ne peut pas ne pas être.
Date de dernière mise à jour : 2021-07-02 16:45:45